Les DASRI « Déchets d’Activité de Soins A Risques Infectieux » sont tous les déchets piquants ou tranchants issus des soins. Ces déchets sont dangereux et doivent être dirigés vers une filière de traitement spécifique. Il faut placer ces déchets dans des boîtes spéciales DASRI, à se procurer gratuitement en pharmacie. Puis les remettre à des points de collecte (certaines pharmacies, les déchèteries). Toutes les déchèteries d’Evolis 23 sont des points de collecte.

 > Accéder à la carte des points de dépôt de DASRI < 

Où trouver une boîte à aiguilles ?

Elles sont données gratuitement dans les pharmacies, sur présentation d’une ordonnance ou lors de l’achat des produits concernés par la consigne.

Boite DASRI

Quels sont les déchets concernés ?

Dispositifs perforants connectés

Le circuit de collecte des dispositifs médicaux perforants connectés est désormais opérationnel sur toute la France.

Vous êtes équipés d’une pompe patch d’Insulet ou d’un capteur de glucose en continu de Dexcom, demandez votre boîte violette à votre pharmacien !

Quelle filière pour les médicaments non utilisés ?

C’est l’Eco-Organisme Cyclamed qui prend en charge les Médicaments Non Utilisés (MNU).
Ils doivent être rapportés dans toutes les officines et pharmacies, sans les emballages en carton ni les notices en papier. Ils ne doivent pas être placés dans les boîtes jaunes avec les déchets perforants.

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> En savoir plus sur les DASRI 
> En savoir plus sur les médicaments non utilisés

Cette nouvelle filière entre dans le cadre de la REP (Responsabilité Elargie du Producteur), elle concerne le recyclage des articles de Sports et Loisirs.

Les articles de sport désignent tous types d’articles, à l’exception des infrastructures, permettant de pratiquer une activité sportive, tels que notamment :

  • Les articles à roues (vélos, trottinettes, pneus et pièces détachées, protections et accessoires…) ;
  • Les machines et matériel de fitness et musculation (tapis, haltères, appareils de musculation…) ;
  • Les articles de sports et loisirs nautiques (palmes, tubas, masques, combinaisons, cannes et fils de pêche, planches de surf ou à voile, paddles…) ;
  • Les protections (casques, cordes, mousquetons…) ;
  • Les articles de sports de glisse (skis, bâtons et chaussures de ski, patins à glace, luge…) ;
  • Les articles de sports extérieurs (matériels de camping, arcs et flèches, trampolines, boules de pétanque, piolets d’escalade, clubs de golf …) ;
  • Les articles d’équitation (bombes, selles, cravaches, mors…) ;
  • Les articles de sports de raquette (raquettes, balles, ballons, tables de ping-pong, tables de tennis de table…) ;
  • Les articles de chasse et tir (cartouches de chasse et tir sportif, cibles, cartouchières, casques anti-bruit, gibecières, bottes de chasse…)

Que faire de ces objets ?

  • Cassés ou hors d’état : ils peuvent être amenés en déchèteries ou dans les magasins vendant ces produits (dont la surface > 400m²).
  • S’ils sont encore fonctionnels : pensez à la revente ou au don au lieu de jeter ! Vous pouvez aussi les déposer dans les caissons ressourceries sur les déchèteries.

Au lieu de partir en centre de stockage ou d’incinération, ces articles sont dorénavant triés et revalorisés !

Quels sont les objets concernés ?

Une Aide Technique désigne tout équipement adapté pour compenser une limitation d’activité rencontrée par une personne du fait d’un handicap ou d’une perte d’autonomie.

Béquilles, fauteuil roulant, déambulateur, lit médicalisé, téléphone à grosses touches, fauteuil de douche, …

Où les déposer ?

  • En déchèterie et en ressourcerie
  • Lors des collectes organisées par Revatec dans les communes

Pour les professionnels, contactez directement Revatec.

Que deviennent-t-ils ?

Les objets collectés sont récupérés par Revatec, une association qui œuvre pour le reconditionnement des Aides Techniques à l’Autonomie grâce à la récupération et le réemploi. Puis ils sont réparés, nettoyés, hygiénisés et reconditionnés, pour ensuite être proposés au prêt, à la location ou à la vente à petit prix dans leur boutique.

Plus d’information sur la filière sur https://revatec.fr/

On estime qu’un foyer possède en moyenne une vingtaine d’ampoules dans son logement. Mais que faire des ampoules arrivées en fin de vie ? Connaissez-vous les différentes sortes d’ampoules qui se trouvent dans votre maison ?

Les ampoules incandescentes :

  • Ampoules à filament : très consommatrices d’énergie, elles produisent plus de chaleur que de lumière ! Une directive européenne a progressivement interdit leur commercialisation. Ce sont de vieilles ampoules, ils se peut que vous en retrouviez encore chez vous, mais elles sont vouées à disparaître.
  • Ampoules halogènes : proches des ampoules à filament, elles les ont largement remplacées. Mais toujours trop gourmandes en électricité, elles sont également progressivement interdites depuis 2018.

>> à déposer : à la poubelle d’ordures ménagères, en déchèterie ou sur un point de collecte (magasin de bricolage, grande surface, …)

Il est possible de les jeter directement aux ordures ménagères car l’impact sur l’environnement de leur collecte et de leur traitement n’est pas compensé par les gains environnementaux issus de leur recyclage (elles ne contiennent que peu de matériaux et pas de produits dangereux). Déposées en déchèterie ou en point de collecte, elles seront toutefois recyclées.

Les ampoules LED et néons

Ampoules et tubes fluorescents : les tubes fluorescents, dits « néons », et leurs petites sœurs, les ampoules fluocompactes, utilisent la même technologie très économe en énergie, mais contiennent du mercure. Elles ont vocation à disparaitre progressivement.

>> à déposer : à la déchèterie ou en point de dépôt (magasins de bricolage, grande surface, …)

La présence du logo « poubelle barrée » sur les ampoules indique que ces ampoules ne doivent pas être jetées avec les ordures ménagères. Elles contiennent des produits dangereux ou chimiques qui doivent être traités. Elles sont valorisées à près de 90% de leur poids.

Ampoules à LED : avec une durée de vie très longue, une faible consommation énergétique et l’absence de mercure dans leur composition, les ampoules et tubes LED ont rapidement pris l’avantage sur les anciennes générations.

>> à déposer : à la déchèterie ou en point de dépôt (magasins de bricolage, grande surface, …)

La présence du logo « poubelle barrée » sur les ampoules indique que ces ampoules ne doivent pas être jetées avec les ordures ménagères. Elles contiennent des produits chimiques qui doivent être traités. Elles sont valorisées à près de 90% de leur poids.

Autres

Les lampes « techniques » : sodium haute pression, lampe à iodure métallique, … : les lampes à usage technique ou professionnel se recyclent de la même manière que les autres.

>> à déposer : à la déchèterie ou en point de dépôt (magasins de bricolage, grande surface, …)

Que faire des Déchets d’Eléments d’Ameublement (DEA) ?

Vous souhaitez vous débarrasser d’un meuble ?
• S’il est encore en état : privilégiez la revente ou le don à une association ou à Recyclabulle (soit directement sur leurs magasins, soit dans les caissons dédiés en déchèterie).
• S’il est cassé / hors d’usage : vous pouvez l’apporter à la benne EcoMaison : à la déchèterie de Guéret, de La Souterraine et de Noth.

Des caissons EcoMaison sont installés sur la déchèterie de Guéret, La Souterraine et Noth.

Horaires et conditions d'accès de la déchèterie de Guéret : https://www.evolis23.fr/decheteries/  
Bannière filières déchèteries

Qu’est-ce qu’un DEA ?

Les Déchets d’Eléments d’Ameublement (DEA) sont tous les meubles ou parties de meubles des particuliers, quel que soit le type ou le matériau les composant : chaises, rembourrés (fauteuil, canapé), meubles de cuisine, literie, meubles, meubles de jardin, … :

Salle de bain : meubles, quincaillerie et autres accessoires…
Mobiliers technique : bureaux, chaises, blocs tiroirs à roulettes, casiers industriels, cloisonnettes…
Cuisine : caissons de cuisine hauts et bas, façades et portes, plateaux et plans de travail, range-bouteilles, range couverts, chaise haute bébé…
Brico, déco, jardin et loisirs : panneaux tous matériaux, établis, tables et chaises de jardin, sièges, canapés et assises de jardin, balancelles, matelas de camping …
Rangement & Aménagement : placards, rangements et éléments d’aménagement (sur mesure ou non), armoires, dressings, penderies, portes (coulissantes ou non), accessoires et revêtements, boîtes et blocs de rangement, housses et textiles d’ameublement, poignées de porte, tringles, coulisses à tiroirs, charnières, étagères…
Literie et chambre : sommiers, matelas, lits, têtes de lit, couettes, oreillers, pieds de lit, lattes de sommier, tables de chevet, boîtes de rangement, lits bébé…
Salon & pièce à vivre : tables, chaises, sièges, canapés, coussins, meubles bars, tables gigognes, buffets, bahuts…

Que deviennent les meubles une fois placés dans la benne ?

Ils sont triés par matière pour être recyclés ou valorisés sous forme d’énergie.

Plus d’informations : Maison du tri

Ce sont les déchets spécifiques, souvent issus des produits d’entretien, de bricolage, de jardinage, qui nécessitent un traitement particulier. Ce ne sont pas les produits d’entretien courant, mais les produits chimiques : la plupart peuvent se repérer grâce aux étiquettes « produit dangereux, inflammable, … » présentes sur l’emballage.

Les DDS sont répartis en 6 grandes familles :

  • Bricolage et décoration
  • Entretien véhicule
  • Entretien maison
  • Chauffage, cheminée et barbecue
  • Entretien piscine
  • Jardinage

Comment reconnait-on un DDS ?

La plupart des DDS sont repérables grâce aux pictogrammes de danger présents sur leurs emballages. En effet, s’ils sont mal manipulés ou mal stockés, les DDS peuvent provoquer des pollutions, incendies, explosions…

Attention : tous les produits qui présentent un pictogramme de danger sur leur emballage ne sont pas des DDS. A l’inverse, certains DDS ne portent pas de pictogrammes de danger (exemples : enduits, filtres à huiles de voiture…). En cas de doute sur la toxicité d’un produit, vous pouvez demander conseil auprès des agents en déchèterie.

Où les apporter ?

Les déchets spécifiques issus de vos produits d’entretien, de bricolage et de jardinage ne vont pas à la poubelle, ni dans les canalisations. Vous pouvez les apporter en déchèterie ou aux points de collecte ponctuelle proches de chez vous, si possible dans leur emballage d’origine.

Si votre produit chimique n’est plus dans son emballage, il est important de l’identifier en collant une petite étiquette sur le produit. Cette identification du produit permet aux agents de déchèteries de trier correctement et, ainsi, d’éviter les accidents liés au mélange de produits chimiques incompatibles.

 Consulter la carte 

> En savoir plus sur la filière des DDS

Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE ou D3E)

Les DEEE regroupent tous les objets ou composants qui fonctionnent électriquement ou électroniquement destinés à être jetés :

  • Gros appareils électro-ménagers (réfrigérateurs, lave-linge, …).
  • Petits appareils électro-ménagers (aspirateurs, sèche-cheveux,…).
  • Équipements informatiques et de télécommunication (ordinateurs portables, smartphones, …).
  • Matériel grand public (lecteurs DVD, appareils photo, …).
  • Outils électriques et électroniques (perceuse électrique, sèche-cheveux, …).
  • Jouets, équipements de sport et de loisirs (véhicules radiocommandés, jeux vidéo,…).
  • Dispositifs médicaux (matériel de radiothérapie, dialyseurs,…).
  • Instruments de surveillance et de contrôle (systèmes de sécurité incendie, …).
  • Distributeurs automatiques (de boissons chaudes, d’argent,…).
  • Equipements légers divers (interrupteurs, câbles, fibres optiques, …)
Les piles, batteries, accumulateurs et ampoules électriques (seulement celle portant le symbole « poubelle barrée ») sont également des D3E. Les points de collecte sont multiples pour ces objets : déchèteries, point de dépôts sur les colonnes à verre pour les piles, et tous les magasins qui les commercialisent (grandes surfaces, épiceries, …). Il en va de même pour les cartouches d’encre d’imprimante.

> En savoir plus sur la filière des piles et batteries 
> En savoir plus sur la filière des lampes
> Zoom sur les D3E

Où déposer les D3E ?

  • En déchèteries ;
  • Zone de dépôt (ou reprise 1 pour 1) dans certains magasins (grandes surfaces et magasins d’électroménagers par exemple) ;
  • Dépôt de petits électroménagers dans certains lieux publics.

Que deviennent les D3E ?

Principalement constitués de métaux ferreux, non ferreux et de multiples plastiques, les DEEE sont démantelés (séparation des pièces réutilisables, des composants électroniques, des matières recyclables), dépollués (extraction des fluides frigorigènes et composants dangereux). Les différents matériaux sont ensuite récupérés et réintroduits dans la fabrication de nouveaux équipements ou valorisés. Selon le type de DEEE, 78% à 85% de la matière est valorisée.

Plusieurs niveaux de valorisation sont envisageables, selon la nature et l’état des produits :

  • la réutilisation des équipements, avec remise en état et revente d’occasion,
  • le démantèlement et la réutilisation de pièces pour réparer d’autres équipements,
  • le recyclage et la valorisation matière : les métaux ferreux et non ferreux sont aujourd’hui facilement recyclables. Il est également possible de recycler les plastiques, sous réserve de disposer de gisements importants, homogènes et non pollués. Le verre des tubes cathodiques peut être recyclé pour la fabrication de tubes cathodiques neufs,
  • la valorisation énergétique est intéressante pour les plastiques qui ont un pouvoir calorifique élevé, à condition que ceux-ci ne contiennent pas de substances dangereuses.

D3E et déchets dangereux, pas d’amalgame !

Que faire de mes pneus usagés ?

Légalement, ce sont les producteurs ou importateurs de pneus qui sont responsables du traitement des pneus usagés. Les distributeurs (garages, centres autos…) doivent assurer une reprise gratuite des pneus. Ils sont chargés de les stocker avant de les remettre à l’éco-organisme, ALIAPUR, en charge de la filière sur notre territoire.

Concrètement, sur la facture de votre pneu neuf, il y a 1.28€ d’éco-contribution. Cela veut dire que vous payez directement à l’achat de votre nouveau pneu, le traitement et la reprise de votre ancien pneu. C’est cette éco-contribution qui permet de financer la filière de gestion, traitement, revalorisation ou recyclage des anciens pneus. 

La personne qui vous vend un pneu neuf, doit vous reprendre l’ancien pneu.

Pourquoi la collecte des pneus n’est-elle pas assurée par Evolis 23 ?

Car l’éco-contribution va à l’éco-organisme, en charge de la filière de revalorisation. Evolis 23 ne reçoit pas de financement dédié à cette filière (contrairement aux emballages ou aux meubles par exemple), et n’a pas ce rôle qui est assumé par l’éco-organisme en question.  

Ainsi, si des opérations peuvent être organisées ponctuellement pour aider les usagers, la récupération des pneus ne peut toutefois pas être prise en charge par Evolis 23 de façon pérenne.

En effet, cela reviendrait à faire payer deux fois le consommateur pour ce service, à l’achat du pneu (via l’écocontribution) et via la TEOM (le mode de financement d’Evolis 23). Cela reviendrait aussi à faire payer les usagers qui n’achètent pas de pneus pour ceux qui en achètent (via la TEOM, payée indifféremment par tous les habitants du territoire).

C’est la raison pour laquelle il n’est pas soutenable qu’Evolis 23 (et donc ses usagers) pallie au manque de financement par les metteurs sur le marché de leur gestion des déchets.

A titre d’exemple, l’opération de Guéret en 2022 a couté 8000€ à Evolis 23 (le salaire des agents en charge de l’opération, la collecte, le transport des pneus, la location des caissons, l’organisation…) pour deux semaines de récolte.

Le recyclage des pneus

Les pneus récupérés pourront être recyclés (rechapage, granulés, isolant, …) ou valorisés énergiquement.

FAQ

Que faire des anciens pneus qu’on avait déjà avant l’obligation de reprise ?

Actuellement, c’est la règle du 1 pour 1 qui prime, la règlementation imposant aux distributeurs « de reprendre gratuitement les déchets de pneumatiques dans la limite des tonnages et des types de pneumatiques qu’il a lui-même vendus l’année précédente. »

Que faire quand le fournisseur ne veut pas reprendre les pneus ?

Les garagistes et vendeurs de pneus ont l’obligation légale de reprendre vos anciens pneus si vous leur en achetez des neufs, même si vous ne les leur faites pas monter.

Selon l’Article R543-152 du Code de l’Environnement : « Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 3e classe (68€) le fait pour les distributeurs de ne pas procéder aux opérations de reprise des déchets de pneumatiques dans les conditions définies à l’article R. 543-142 ».

Que faire quand on achète les pneus sur internet ?

C’est pareil ! Vous devez être en mesure de renvoyer vos anciens pneus. Renseignez-vous bien sur les conditions de reprise avant l’achat ! Et assurez-vous d’acheter vos pneus en France où la règlementation est en rigueur.

Et les pneus agricoles ? (ensilage)

L’association Ensivalor a été créée pour proposer aux exploitants agricoles qui souhaitent se débarrasser de leurs pneus usagés pour l’ensilage un dispositif d’aide à la reprise de ces pneus : cofinancement des coûts de collecte / traitement à hauteur de 50 % jusqu’à 15 000 tonnes par an.

Pour le reste, les agriculteurs sont responsables financièrement de la collecte et du traitement des pneus usagés. Lorsqu’ils souhaitent s’en débarrasser, ils doivent faire appel à un collecteur agréé pour l’acheminement vers un centre de traitement. Le référent collecte pneus Creuse est PROCAR RECYGUM.

En savoir plus :
https://aliapur.fr/fr/reglementation-et-obligations.html 
https://www.ecologie.gouv.fr/pneumatiques-usages 

Les déchets sont omniprésents dans notre quotidien. Résultants de nos modes de consommation, on les retrouve à chaque étape de la vie des objets, de leur fabrication, jusqu’à leur distribution.

On ne prend souvent pas la mesure de cette accumulation, dont on pense à tort qu’elle s’arrête aux déchets que nous mettons directement dans nos poubelles, alors qu’ils ne sont pourtant que la partie immergée de l’iceberg… Cette méconnaissance de la réalité sur les déchets a des conséquences importantes, tant au niveau environnemental, que sanitaire et économique.

Alors, pourquoi les déchets sont-ils si problématiques et pourquoi est-il important d’adopter un mode de consommation plus responsable et écologique ?

Qu’est-ce qu’on entend par « déchets » ?

Un déchet correspond à tout matériau, substance ou produit qui a été jeté ou abandonné, car il n’a plus d’utilisation précise.

définition de l’Ademe

L’omniprésence des déchets : des déchets derrière chaque objet 

Un objet devient un déchet à partir du moment où il n’est plus utilisable ou à partir du moment où son propriétaire s’en débarrasse qu’il soit encore utilisable ou non. Outre la surreprésentation des produits à « usage uniques » le problème est malheureusement plus global, comme les emballages, qui sont destinés à devenir des déchets dès leur conception.

En effet, dans la société actuelle, avec l’obsolescence programmée, la surconsommation, les publicités et les effets de mode, ce n’est un secret pour personne : beaucoup de nos produits de consommation arrivent rapidement dans la poubelle après un temps limité dans nos mains.

Or, à l’heure actuelle, il n’existe pas de solution miracle pour faire « disparaître » ces déchets. Ils s’agglutinent et, en fonction du pays et des normes en vigueur, sont « éliminés », « cachés » ou même simplement « entassés » sans autre forme de conditionnement préalable.

Aujourd’hui, on peut séparer les déchets en 2 catégories : les déchets non recyclables et les déchets réutilisables.

En France, il y a deux techniques pour traiter les déchets résiduels (déchets ménagers non recyclables) : la valorisation énergétique (par l’incinération), ou le stockage des déchets (par enfouissement). Et même si elles sont soumises à de nombreuses normes et encadrées scrupuleusement, aucun de ces moyens n’est actuellement neutre pour l’environnement.

Une partie des déchets est toutefois recyclable et peut donc être transformée ou revalorisée pour lui donner une nouvelle utilité. Si cela semble une solution viable, il ne faut toutefois pas s’y tromper : c’est un moindre mal. En effet, les processus de recyclage restent couteux, énergivores et ne sont pas sans impact pour l’environnement. Et encore faut-il que les déchets recyclables rejoignent correctement leur circuit de traitement.

Autre préoccupation : certaines matières (comme le plastique) sont très problématiques, elles mettent longtemps à se décomposer (parfois plusieurs siècles), et pendant ce temps, tous les composants toxiques vont impacter l’écosystème alentour, affectant l’environnement, comme la santé des espèces qui y habitent. D’où la nécessité, a minima, de les traiter correctement pour limiter au maximum leur impact écologique.

Greenpeace estime qu’à l’échelle de la Terre, environ un million d’oiseaux et cent mille mammifères marins, meurent chaque année de l’ingestion de plastiques. Au total, plus de 267 espèces marines seraient affectées par cet amas colossal de déchets.

Connaissez-vous le vortex de déchets du Pacifique nord, connu aussi comme le sixième ou septième continent ? C’est l’un des points de concentration de déchets plastiques le plus dévastateur pour la planète.

Aller plus loin / Articles sources : 

Conception et transport : des déchets dès les premières étapes de la vie de l’objet

Dès leur conception et leur transport, les produits sont déjà source de nombreux déchets dus à leur fabrication (matériaux, ressources, …) et aux différents transits qu’ils vont effectuer avant d’arriver à leur destination finale (suremballage, transport, …). Mais outre ces déchets, les enjeux environnementaux se situent également dans les ressources et l’énergie consommées pour les mettre sur le marché.

Par exemple, rien que pour sa fabrication, il faut 10 000 litres d’eau pour concevoir un jean (soit environ 200 douches). Les jeans sont principalement fabriqués en Asie, et avant d’arriver dans nos armoires, ils ont pu parcourir jusqu’à 65 000 km. C’est d’ailleurs le cas pour la plupart des produits actuels conçus en Chine : « 90% de nos marchandises transitent par la mer, soit près de 10 milliards de tonnes par an (…). Selon les sources, on estime que le transport de marchandises (ou le fret) représente entre 30% et 40% des émissions des gaz à effet de serre du secteur des transports ».

A l’origine des déchets il y a donc …. Un objet. Un objet qui a été produit, et dont la fabrication a nécessité l’utilisation de nombreuses ressources. Ces matières premières, pétrole, gaz, bois, eau, … ne sont pas infinies et sont puisées dans notre environnement. Il ne faut pas les oublier lors de l’achat d’un nouvel objet ; derrière lui se cachent tout un ensemble de process et d’étapes qui ont certes permis sa conception, mais qui ont surtout puisés de l’énergie et des matières premières. C’est ce qu’on appelle le sac à dos écologique d’un objet. 

C’est pourquoi, il faut toujours se poser la question de la nécessité de l’achat, ne peut-on pas louer, emprunter, réparer, acheter d’occasion ou trouver une solution alternative ? Car les ressources fournies pas notre planète ne sont pas intarissables, et chaque geste peut compter pour les préserver, si nous ne voulons pas en manquer pour des besoins essentiels un jour.

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Les déchets : toxicité et risques sanitaires

Certains déchets contiennent des métaux lourds ou dangereux, bio-accumulable et microscopiques, … Par exemple, les piles contiennent différents types de métaux toxiques et sont dangereuses pour l’environnement si elles se retrouvent dans la nature. Du plomb, du zinc, du nickel ou encore du mercure pourraient être absorbés par les êtres vivants.  

Même les jeter avec les ordures ménagères, c’est les orienter sur une filière de traitement inadaptée. Car brûlées ou enfouies, elles finiront par polluer l’environnement dans son ensemble. Toutes les piles et petites batteries se recyclent (jusqu’à 80% des métaux sont extraits et réutilisés) et doivent être ramenées sur les points de collecte (déchèteries, grandes surfaces, …).

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Le traitement et la gestion des déchets : un enjeu économique important

Outre toutes ces problématiques, gérer et traiter les déchets coute cher. Les équipements pour traiter ou trier les déchets se privatisent, doivent être constamment modernisés et remis aux normes (pour répondre aux évolutions de volumes et de types de déchets produits, ainsi qu’aux exigences gouvernementales), les taxes augmentent (la TGAP notamment), … tous ces facteurs font exploser le prix des déchets.   

En 2022, pour Evolis 23, le cout de traitement des Ordures Ménagères en centre de stockage (enfouissement des déchets) est de 117,5€ la tonne et le cout de traitement en incinération est de 99€ la tonne. Pour vous donner un ordre d’idée environ 10 000 t d’Ordures Ménagères sont produites chaque année par les habitants de territoire d’Evolis 23…

Dans tous les cas, les déchets restent donc un problème pour lequel il n’existe qu’une seule solution qui a fait ses preuves : ne pas en produire !

Le meilleur déchet … celui que l’on ne produit pas !

Quand on arrive à ne pas produire de déchets, les coûts de transport et traitement reviennent à zéro, mais pour cela il est nécessaire de mettre en place des changements importants d’habitudes dans les choix de modèles de consommation et de production que ce soit pour les individus comme pour les grands producteurs.